Mes Premières foulées en terroir québécois
Pour moi, découvrir une nouvelle ville et un nouveau pays passe forcément par la découverte de sa gastronomie. Et être étudiante dans un programme en études de l’alimentation est un bon prétexte pour joindre l’utile à l’agréable ! Comme par exemple lors d’une journée découverte du terroir pour la bonne cause : un devoir à présenter à l’université.
Dans cet article, je vous propose de découvrir la Montérégie et et de la boisson phare de la région : le cidre de glace !
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Il faut le consommer avec modération.
La région de la montérégie
La Montérégie est l’une des 17 régions de la province du Québec. Elle est habitée par 1,5 millions de personnes (chiffres de 2016). La Montérégie est représentée par des agglomérations comme Longueuil, Saint-Jean-sur-Richelieu, Brossard, Sainte Hyacinthe et Châteauguay.
Elle est surnommée le « garde-manger » du Québec, car 86 % du territoire est dédié à l’agriculture, ce qui représente 35 % de la production agricole de la province. On y trouve une offre de produits agricoles diversifiée.
Pour un projet étudiant dans mon diplôme en Food Studies, nous avons organisé, une amie et moi, une journée road trip à Rougemont, une ville connue pour ces pommes. Et qui dit pomme, dit cidre de glace.
Le cidre de glace
Le Cidre du Québec peut être obtenu par deux processus distincts, précis et techniques qui sont menés au travers de diverses étapes.
Le premier nécessite, durant les mois d’automne, la récolte des pommes qui sont ensuite stockées jusqu’à la période de l’hiver où il fait au minimum -20 °C. Elles sont à ce moment-là pressées pour en extraire le jus et ce dernier est ensuite laissé au froid durant plusieurs jours. Cette étape permet la cryoconcentration naturelle des sucres contenus dans le jus.
Le second utilise des fruits sélectionnés pour résister aux conditions climatiques du Québec, ce qui permet aux fruits de rester sur l’arbre et d’être récoltés directement sur le pommier malgré leur maturité. La récolte est effectuée au mois de décembre, les fruits ont alors subi plusieurs gelées et ont été cuits par le froid. Cette technique permet de concentrer les sucres dans le fruit entier avant d’être pressés. C’est la cryoextraction.
Une fois le jus extrait suite à l’un de ces deux processus, le moût est fermenté pour obtenir le produit final : le cidre de glace.
Le cidre de glace du Québec s’apparente à un vin liquoreux. Il se distingue des autres boissons à base de pommes par sa forte sucrosité balancée par son acidité.
Il se déguste à une température de service de 6°C à 12°C. Ses arômes sont généralement très fruités (pomme, poire, pêche, ananas, abricot, compote de pommes, marmelade, miel ou encore cassonade).
La couleur du cidre oscille entre le blanc et l’ambré, en passant par le jaune doré. Un producteur de la Montérégie, Michel Jodoin, a même développé un cidre de glace rosé, à base de pomme Geneva ; un nouvel exemple de l’inventivité de ces femmes et hommes cidriculteurs.
Un savoir faire québécois
Le savoir-faire de production et d’élaboration du cidre de glace est jeune. C’est Christian Barthomeuf, qui a créé cette boisson, il y a environ 30 ans. Ce cidriculteur a tout misé sur la créativité et l’innovation pour proposer une boisson, alternative au cidre traditionnel, qui valorise le savoir-faire et la typicité du climat local.
Depuis, plusieurs producteurs (Michel Jodoin, le Domaine Lavoie, le Domaine Cartier-Potelle, le Domaine Lafrance, Neige, etc.) se sont lancé dans cette production. Le produit a gagné une reconnaissance internationale. Par exemple, des producteurs de cidre français viennent en Montérégie apprendre cette technique.
Lors de notre visite à Rougemont, nous avons découvert une ville tournée autour de la pomme. Il ne faut pas hésiter à sortir de Montréal pour aller rencontrer ses producteurs, toujours très chaleureux. C’est possible lors des marchés de producteurs, de visites d’exploitations, ou bien lors de la période de la cueillette en verger et le début de la presse des pommes en cidrerie.
Pour retrouver l’intégralité de mon article rédigé pour le blog Je choisis Montréal, c’est par ici.